Ryder Cup, week-end à Rome

Même s’ils n’ont plus gagné la Ryder Cup en terre étrangère depuis 1993, les Etats-Unis, qui l’avaient largement emporté chez eux il y a deux ans, sont les grands favoris de cette 44e édition qui a lieu ce week-end, à Rome, en Italie. Les Européens essayeront, quant à eux, de profiter d’un parcours préparé en leur faveur pour prolonger cette série.

Le traumatisme de la déroute (19 à 9) subie par les Européens à Whistling Straits en 2021 n’a pas été atténué par les deux saisons qui viennent de s’écouler. En 2022 et 2023, les Américains ont raflé cinq des huit tournois majeurs, les Européens devant se contenter de deux titres avec John Rahm (Masters 2023) et Matt Fitzpatrick (US Open 2022). La balance est toujours déséquilibrée et les hommes de Luke Donald n’ont donc pas les faveurs du pronostic à la veille de cette 44^e Ryder Cup qui se dispute ce week-end, à Rome, en Italie. Une édition qui pourrait permettre aux États-Unis de renouer avec le succès en terre étrangère pour la première fois depuis 1993. Il y a 30 ans, l’équipe de Tom Watson avait dominé celle de Bernard Gallacher (15 à 13) au Belfry. Six fois, les Américains se sont ensuite cassé les dents sur la résistance européenne que ce soit en Espagne, en Angleterre, en Irlande, au Pays-de-Galles, en Écosse jusqu’au dernier et cuisant échec en date, au Golf National en 2018 (17,5 à 10,5).

L’Europe, éternel challenger

Cette mauvaise série prendra fin un jour, mais les golfeurs du Vieux Continent voudront tirer aussi avantage de cette réussite statistique pour continuer de croire en leur étoile au Marco Simone Golf Club, dans la banlieue de Rome. Avec l’obligation pour leurs trois meilleurs éléments, Jon Rahm, Rory McIlroy et Viktor Hovland, d’être au sommet de leur forme afin d’entraîner le reste des troupes. Ces trois-là n’auront quasiment pas le droit à l’erreur dans ce contexte a priori défavorable. D’autant que l’Europe compte quatre rookies, l’Autrichien Sepp Staka, l’Ecossais Robert MacIntyre, le Danois Nicolai Hojgaard et le Suédois Ludvig Äberg. Des joueurs comme Matt Fitzpatrick et Tommy Fleetwood, trop effacés à Whistling Straits, devront également se montrer sous leur meilleur jour car certains vieux grognards de la Team Europe ne seront plus là pour garantir leur lot de points et leur capacité à renverser les situations, notamment Sergio Garcia, Ian Poulter et Lee Westwood.

Le parcours, le 13^e homme de l’équipe

Du côté américain, on n’aura, en revanche, que l’embarras du choix au sein d’une armada où Zach Johnson essaiera de ménager les égos et de composer les bonnes paires, malgré également quatre rookies. En 2018, le très difficile et souvent étroit Golf National avait désorienté nombre de joueurs américains. Le Marco Simone Golf Club, que l’on a découvert lors des trois dernières éditions de l’Open d’Italie et qui permettra aux spectateurs de prendre place sur des buttes comme dans les Yvelines, sera préparé en conséquence par Luke Donald. L’Anglais a déjà prévenu que le rough sera plus épais que lors de l’Open italien. « En forçant les joueurs à jouer de manière plus conservatrice depuis les départs, on aidera un peu les Européens », avait prévenu Rory McIlroy lors de sa visite romaine en septembre 2022. Les huit doubles de la première journée donneront le tempo…