Les derniers trous d’un parcours de golf sont souvent les plus difficiles à négocier. Mais des solutions simples empêchent de tout gâcher.
Par Patrick Grosperrin, coach mental spécialisé en sport et en golf. Contact : patrick.grosperrin@orange.com
Que ce soit dans une compétition de club ou dans les plus grands tournois professionnels, les ultimes trous d’une partie ou d’une épreuve qui se déroule bien sont souvent les plus compliqués. La cause est toujours la même : l’apparition de la pression. Qu’est-ce que la pression ? C’est le fait d’avoir une attente pour quelque chose qui nous tient à coeur. Apparaît alors un dialogue interne généralement négatif et anxiogène. Est-ce que je vais tenir jusqu’au bout ? Est-ce que ne vais pas tout gâcher sur ce satané 18 ? Ce dialogue interne perturbé agit sur notre métabolisme, qui lui-même agit sur notre fonctionnement psychomoteur.
Les remèdes
Restez dans le présent
On discerne deux types de golfeurs : les plus « compétiteurs », qui ont besoin d’objectifs chiffrés, et les autres, qui n’en ont pas forcément besoin.
- Si vous êtes un « compétiteur », connaître votre score sur le parcours vous est nécessaire, c’est votre moteur. En revanche, vous devez éviter de vous projeter dans le futur pour continuer à bien faire ce que vous avez à faire. Le cerveau ne réalise bien qu’une seule chose à la fois.
- Si vous êtes un joueur à l’esprit moins compétitif, la bonne tactique est de noter le score de chaque trou sans additionner le total. Au bout de quelques trous, vous ne saurez plus exactement où vous en êtes. Vous aurez juste le sentiment de faire une bonne partie. Des joueurs de haut niveau ont ce type de fonctionnement. Par exemple, le champion sud-africain Trevor Immelman a remporté le Masters 2008 en découvrant au trou 18 qu’il avait trois coups d’avance !
Pour ces deux types de joueurs, des remèdes existent pour faire face à des situations stressantes :
- Anticiper ce moment délicat en se programmant mentalement dans les jours qui précèdent.
- Sur le parcours, entretenir un état interne calme grâce à des respirations régulières et profondes. Ne pas attendre d’être sous stress pour bien respirer.
- Réaliser ses routines avec application sur chaque coup.
- Rester dans le présent et ne pas imaginer le score final ou la remise des prix.